Le français, langue du savoir?
Sommaire

Rédiger sa thèse de doctorat, assister à une conférence internationale, consulter les principaux textes de sa discipline, le tout en français, cela pourrait-il devenir la norme? Le commissaire à la langue française répond oui, et ce, rapidement, à la condition de s’en donner les moyens.

Ces dernières années, les progrès de l’intelligence artificielle ont transformé le domaine de la traduction en rendant les outils de traduction automatique plus accessibles et performants. Ces progrès sont l’occasion de redonner au français une place de choix en science et en recherche. Pour ce faire, on doit reconnaître non seulement le potentiel indiscutable de la traduction automatique, mais aussi les problèmes inhérents à sa mauvaise utilisation. La majorité des usages de la traduction automatique ne soulève aucune difficulté, mais un usage mal avisé peut mener à une violation du droit d’auteur ou de la confidentialité, ou encore à la diffusion de textes contenant des erreurs potentiellement dommageables.

Pour ces raisons, le commissaire à la langue française plaide en faveur d’une approche structurée de l’usage de la traduction automatique dans le milieu scientifique. Pour redonner au français la place qui lui revient en science et en recherche, des actions concertées doivent être menées pour ajuster les pratiques individuelles et faire du multilinguisme une priorité partagée au sein du milieu scientifique, aussi bien à l’échelle du Québec qu’à celle de la francophonie.